Le Vodoun : mythe, magie ou religion ?

Le Vodoun, sujet à polémique et à controverse ; Vodoun, représentation du diable ; Vodoun, symbole du fétichisme ! Telles sont les conceptions du Vodoun et de ses pratiques par le commun des mortels.En effet, pendant longtemps le concept du Vodoun a été peint en noir et même de nos jours, ses détracteurs continuent d’entretenir le flou autour de la quintessence de cette pratique qui de part les fausses images qui passent à l’écran, s’assimile à la magie et au fétichisme. Chez certaines personnes, la seule évocation du thème Vodoun, suscite mépris, dédain et… trouille.
Le Vodoun, en réalité, est une religion comme toutes autres religions, basée sur des normes et des principes qui lui sont propres. C’est une dénomination qui est vaste et ses concepteurs ont vu juste en la divisant en différentes entités. Ainsi tous les éléments du cosmos : le ciel, la terre, l’eau, l’air, le feu, etc. sont diverses entités constituant le Vodoun.
Dans nos recherches, dans les discussions que nous avions eues avec les prêtres et adeptes de cette religion tant controversée, il ressort que le Vodoun n’est que la représentation de Dieu sur terre… Et ce Dieu Omnipotent est baptisé MAHU LISSA. De lui dérivent tous les autres petits dieux : le LEGBA, le SAKPATA, le HEBIOSSO, le GU, etc. qui sont un peu comme des saints, véritables échelles pour accéder à l’Omnipotent MAHU LISSA. Et pour preuve, lorsque vous avez la chance d’assister à un rituel Vodoun, le prêtre ou la prêtresse Vodoun invoque toujours DIEU. Bref, le Vodoun ne relève ni de la magie ni du fétichisme. C’est plutôt une philosophie religieuse qui n’a rien à voir avec la magie qui relève du mysticisme et vu son importance dans la société béninoise, le gouvernement n’a pas hésité à décréter une journée nationale du Vodoun depuis l’avènement de la démocratie en 1990: le 10 Janvier de chaque année est en effet célébré afin de valoriser cette culture qui remonte aux temps immémoriaux et qui joue un rôle prépondérant depuis des âges jusqu’à nos jours dans nos sociétés africaines et plus particulièrement celle béninoise.